Conjugaison :Le mode de l'indicatif

Le mode de l’indicatif


Le mode indicatif est le plus fréquent et le plus neutre des modes. Il sert à exprimer la réalité d’une action considérée comme certaine ou présentée comme telle.

Il est aussi le plus riche des modes et compte pas moins de huit temps permettant ainsi de situer une action dans le présent, le passé ou le futur.

> 1 Le présent


On utilise généralement le présent :

>> Pour indiquer que le fait a lieu au moment même où l’on parle.

Elle prépare un gâteau au chocolat.
L’enfant fait ses devoirs.
Qui est là ?

On utilise également le présent :

>> Pour énoncer des vérités générales

La baleine appartient à la famille des cétacés.
La Lune est le satellite naturel de la Terre.

>> Pour exprimer des faits permanents, habituels

Nous venons régulièrement à Bruxelles.
Il chante toujours sous la douche.

>> Pour exprimer un fait qui se situe dans un passé plus ou moins éloigné : présent de narration ou présent historique.

Le Cardinal de Richelieu fonde l’Académie française en 1635.

>> Pour exprimer un fait qui se situe dans un passé récent ou un futur proche.

Je rentre à l’instant du travail.
Je pars demain pour le Canada.

>> Pour exprimer un fait qui se prolonge dans le passé ou le futur.

Ils vivent au Québec depuis bientôt sept ans.

>> Pour exprimer un fait futur après le si conditionnel

Si tu visites demain le nouvel appartement, je t’accompagnerai.

>> Pour exprimer un fait futur dépendant directement d’un autre fait.

Quelques minutes de plus et tout est fini.

> 2- L’imparfait


On utilise généralement l’imparfait :

>> Pour exprimer une action passée en cours de déroulement, sans indication ni du début, ni de la fin.

La tour penchait dangereusement.

L’imparfait convient de ce fait parfaitement à la description d’actions qui se déroulent ensemble ou alternativement, aux portraits de personnes et aux commentaires ou explications.

Le volcan grondait, les gens couraient, affolés. Ils se ruaient dans les derniers magasins encore ouverts, achetaient de l’eau, des vivres. Des femmes criaient, des enfants pleuraient… C’était terrifiant.

Il était vif, intelligent. Il portait toujours ce grand sac noir sur les épaules et venait régulièrement boire un café en face. Il vivait alors chez ses parents.

J’ai pris le vase qui était sur la table.

On l’utilise également :

>> Pour exprimer un fait passé permanent, habituel ou qui se répétait.

Les anciens Égyptiens se servaient du pétrole comme médicament.
Ils se promenaient chaque soir dans le parc.

>> Pour énoncer un fait qui a eu lieu à un moment précis du passé.

Le 29 mai 1914, l’Empress of Ireland sombrait au large des côtes canadiennes.

>> Pour atténuer un propos, une demande.
Je me demandais si vous étiez libre demain soir.

Je venais vous dire adieu.

>> Pour exprimer un fait hypothétique présent ou futur après la conjonction si. Si verbe principal il y a il est alors au conditionnel.

Si tu n’allais pas chez ta sœur, nous pourrions visiter la ville.

>> Pour exprimer la conséquence qu’aurait eue un fait qui ne s’est pas réalisé. Une minute de plus et je manquais mon train.

>> Pour exprimer un futur proche ou un passé récent par rapport à tel moment du passé. Nous arrivions à peine qu’il repartit travailler.
Il s’inquiéta car elle rentrait tard ce soir.

> 3- Le passé simple


On utilise généralement le passé simple :

>> Pour présenter un fait passé délimité dans le temps, c’est-à-dire considéré depuis son commencement jusqu’au terme de son accomplissement.

Il courut jusqu’au chemin.

Le passé simple convient de ce fait parfaitement à la narration de faits passés, dans les romans, les contes. C’est le temps de la narration. Il est alors souvent utilisé en alternance avec l’imparfait.

Il se fit alors un grand silence; on cessa de danser, et les violons ne jouèrent plus, tant on était attentif à contempler les grandes beautés de cette inconnue. On n'entendait qu'un bruit confus. (C. Perrault)

On le retrouve également dans les biographies, les textes d’histoire…

Diderot naquit le 5 octobre 1713 à Langres et mourut le 31 juillet 1784 à Paris. Écrivain, philosophe, il fut aussi l’un des auteurs de l’Encyclopédie.

Remarque :

Le passé simple est essentiellement employé à l’écrit. À l’oral, on lui préférera le passé composé.

> 4- Le passé composé


On utilise généralement le passé composé

>> Pour exprimer un fait passé, achevé au moment où l’on parle. Il s’intègre parfaitement dans un récit au présent.

J’ai changé l’ampoule ce matin.
Nous avons remporté une première étape.

On l’utilise également :

>> À la place du passé simple. À l’oral, mais également à l’écrit dans les énoncés de faits historiques, dans les dépêches, les articles de journaux…

Diderot est né le 5 octobre 1713 et mort le 31 juillet 1784.
Le juge a rendu hier son verdict.

>> Pour exprimer une vérité générale.

Elle n’a jamais été aussi épanouie.

>> À la place du futur antérieur, pour exprimer un fait qui est sur le point d’être accompli.

J’ai fini dans deux minutes.

>> Avec la conjonction si pour exprimer un fait à venir hypothétique.

Si tu n’as pas rendu ces livres demain, tu auras une amende.

> 5- Le passé antérieur


On utilise généralement le passé antérieur :

>> Pour présenter un fait passé qui s’est déroulé juste avant un autre exprimé dans la proposition principale au passé simple.

Dès qu’il eut terminé sa punition, le jeune garçon courut rejoindre ses camarades.
Longtemps après qu’il eut fini de travailler, il rentra chez lui.

On l’utilise également

>> Dans la proposition principale pour relater une action faite rapidement. Pressé de rentrer chez lui, il eut vite fait ses valises.

> 6- Le plus-que-parfait


On utilise généralement le plus-que-parfait :

>> Pour exprimer un fait passé qui s’est déroulé avant un autre fait passé, sans montrer ni le début ni la fin.

L’épidémie avait déjà fait des ravages quand ils reçurent le médicament.

On l’utilise également :

>> pour exprimer l’idée d’habitude à propos d’une action passée qui se déroulait immédiatement avant une autre.

Quand nous avions fini nos devoirs, nous pouvions aller jouer dehors.

>> après la conjonction si, pour exprimer un fait hypothétique situé dans le passé. La proposition principale est alors au conditionnel passé.

Si vous m’aviez demandé, j’aurais pu vous éviter cette erreur.

>> après la conjonction si, dans une proposition indépendante exclamative, pour exprimer le regret.

Si j’avais su !

>> avec la valeur d’un passé composé pour atténuer un propos, une demande.

J’étais venu vous demander si vous pouviez m’accompagner.

>> pour exprimer un fait isolé, passé par rapport au moment présent.

Je te l’avais pourtant dit et répété !

> 7- Le futur simple


On utilise généralement le futur :

>> Pour exprimer un fait à venir, proche ou lointain.

Je viendrai dans un mois ou deux.

On l’utilise également :

>> Avec la valeur du présent, pour atténuer avec politesse une demande.

Je vous demanderai de veiller particulièrement à vos sacs.

>> Pour exprimer un ordre, un souhait de manière atténuée par rapport à l’impératif.

Vous apprendrez cette leçon pour demain.

>> Pour relater, notamment dans les récits historiques, un fait passé postérieur à un autre également.

Van Gogh se rend à Paris en 1886 où il rencontrera Pissaro, Toulouse-Lautrec ou encore Gaugin.

> 8- Le futur antérieur


On utilise généralement le futur antérieur :

>> Pour exprimer une action qui se situe dans le futur et qui est antérieure à une autre action exprimée elle, au futur simple.

Lorsque le projet sera accepté, nous pourrons nous réjouir.

On l’utilise également :

>> Pour marquer l’antériorité par rapport à un moment précis.

J’aurai terminé cette estimation avant la réunion.

>> Pour présenter un fait futur, qui n’est pas encore achevé, mais que l’on présente comme tel.

Nous serons réunis dans quelques heures

>> Pour exprimer le doute, l’incertitude par rapport à une action passée. Il perd alors sa valeur de

Il aura préféré oublier toute cette affaire.

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