Toutes les figures de style expliquées-Un guide complet

Les figures de style :

Toutes les figures de style expliquées-Un guide complet

Définition : 

Une figure de style est un procédé qui consiste à rendre ce que l’on veut dire plus expressif, plus impressionnant, plus convaincant, plus séduisant…
Elle est utilisée en littérature, dans les beaux discours mais aussi dans le langage courant. Autrement dit, une figure de style permet de créer un effet sur le destinataire d’un texte (écrit ou parlé).

Les figures par analogie ( Elles permettent de créer des images ) :

La Comparaison :
Elle établit un rapport de ressemblance entre deux éléments (le comparé et le comparant), à l’aide d’un outil de comparaison (comme, ainsi que, plus… que, moins… que, de même que, semblable à, pareil à, ressembler, on dirait que…) 

Ex : 
Gaston est aussi aimable qu'une porte de prison. Ses yeux verts ressemblaient à deux pures émeraudes. 
La terre est bleue comme une orange. 

La Métaphore :
C’est une comparaison sans outil de comparaison. Les termes y sont pris au sens figuré. 

Ex : 
Quel ours ! Il pleut des cordes. 
Cette faucille (la lune) d'or dans le champ(le ciel)  des étoiles (V.Hugo)

Personnification :
Elle représente une chose ou une idée sous les traits d’une personne. 
Ex : 
La forêt gémit sous le vent.
Un soir, j'ai assis la Beauté sur mes genoux 
Et je l'ai trouvée amère. (Rimbaud) 
Allégorie 
Elle représente de façon concrète et imagée les divers aspects d’une idée abstraite. Elle se repère souvent grâce à l’emploi de la majuscule. Processus de symbolisation, par personnification. 
Ex : 
Hiver, vous n'êtes qu'un vilain ! Eté est plaisant et gentil... (Charles d'Orléans) 
Allégorie en image : La Liberté guidant le peuple (tableau d'Eugène Delacroix)

Les figures de substitution (Elles remplacent un terme par un autre terme ou par toute une expression ) :

Métonymie :
Elle remplace un mot par un autre mot selon un lien logique, par une relation analogique. 
Ex : 
Je viens de lire un Zola. / Boire un verre. 
Il est premier violon à l’orchestre de Paris..  
La table 12 s'impatiente. C'est une décision de l'Elysée. 
Synecdoque :
Elle consiste à désigner la partie pour le tout (et le tout pour la partie), ainsi que la matière pour l’objet et le particulier pour le général.. C'est un cas particulier de la métonymie. 
Ex : 
Les voiles disparurent à l’horizon. 
La France a gagné par 2 à 0 contre l'Italie. 
Les deux escrimeurs croisèrent le fer. / Revêtir un vison. 
 Périphrase:
 Elle remplace un mot par une expression qui le définit. Un simple mot est remplacé par des éléments de phrase plus complexes, jouant sur l'implicite. 
Ex : 
  • La Venise du Nord ( = Bruges) Le roi des animaux. 
  • La ville rose ( = Toulouse ) la langue de Shakespeare ( = anglais )

Les figures de l’insistance ou de l’atténuation : 

Hyperbole: 
Elle consiste à exagérer. Elle donne du relief pour mettre en valeur une idée, un sentiment. 
Ex : 
  • Je meurs de soif. 
  • Un vent à décorner les bœufs. 
  • C'est trop bon ! 
Accumulation :
Énumération plus ou moins longue de termes. ( excès, amplification )
 Ex : 
Adieu, veau, vache, cochon, couvée. ( La Fontaine ) 
Rien n’était si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné que les deux armées. 
Les trompettes, les fifres, les hautbois, les tambours, les canons formaient une harmonie telle qu’il n’y en eut jamais en enfer. (Voltaire)

 Gradation :
C’est une énumération de termes organisée de façon croissante ou décroissante. 
Ex : 
Va, cours, vole et nous venge ! (Corneille)
Je me meurs, je suis mort, je suis enterré. (Molière) 
C’est un roc !… c’est un pic !… c’est un cap ! Que dis-je, c’est un cap ?…c’est une péninsule ! (Rostand) 
Euphémisme :
Elle consiste à atténuer l’expression d’une idée, d’un sentiment (pour ne pas déplaire ou choquer). 
Ex : 
Il nous a quittés ( = mort ) / Les non voyants. 
Aller au petit coin 
Mon épouse est un peu enveloppée. Je lui ai chatouillé les côtes.( = battre ) 
Litote: 
Elle consiste à dire moins pour faire entendre plus. 
Ex : 
Va, je ne te hais point. (Corneille) Il n'est pas sot, cet enfant ! 
On ne mourra pas de faim aujourd’hui. Je ne dis pas non ( = J'accepte volontiers )

Anaphore:
 Répétition de(s) même(s) terme(s) en début de plusieurs phrases, de plusieurs vers, de plusieurs propositions. On martèle ainsi une idée, on insiste, on souligne. 

Ex : 
Coeur qui a tant rêvé, Ô coeur charnel, Ô coeur inachevé, Coeur éternel ( Charles Péguy ) Parallélisme:
 Répétition de la même construction de phrase (autrement dit de la même structure syntaxique). 
Ex :
Innocents dans un bagne, anges dans un enfer (Hugo) 
 Femme nue, femme noire, / Vêtue de ta couleur qui est vie, de ta forme qui est beauté. (Senghor) Question oratoire /rhétorique:
 Affirmation déguisée sous la forme d’une question. ( question dont ont connait la réponse ) 
Ex : 
Ne suis-je pas adorable ? Comment mon client a-t-il pu tuer sa femme, alors qu’au moment du crime, il était à mille kilomètres ?

Les figures d’opposition : 

Antithèse :
Opposition très forte entre deux termes. 
Ex : 
Qui aime bien châtie bien. Ici c’était le paradis, ailleurs l’enfer. (Voltaire) 
Je sentis tout mon corps et transir et brûler. (Racine) 
Oxymore :
Deux termes, unis grammaticalement, s’opposent par leur sens. 
L'union de mots contraires frappe l'imagination.
 Ex :
 Un silence assourdissant ( Camus ) Elle se hâte avec lenteur ( la tortue de La Fontaine ) 
La Bête humaine d’Emile Zola Cette obscure clarté qui tombe des étoiles (Corneille) 
Antiphrase:
 Elle exprime une idée par son contraire dans une intention ironique. On dit le contraire de ce qu'on pense. 
Ex : 
Tu as eu un zéro en histoire ? Ah, bravo ! Je suis dans de beaux draps ! 
Chiasme :
Deux expressions se suivent, mais la deuxième adopte l’ordre inverse (A – B / B’ – A’) 
Ex : 
Il y a de l’Urgo dans l’air, il y a de l’air dans Urgo. 
Il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger. 
Le cœur a ses raisons que la raison ignore. 
Paradoxe :
Il énonce une opinion contraire à l’idée commune, afin de surprendre, de choquer, d’inviter à la réflexion. 
Ex : 
Les premiers seront les derniers. / In vino veritas. 
De nombreux enfants au Q.I. très élevé sont en échec scolaire.

Les figures de rupture : 

Anacoluthe :
Rupture de construction syntaxique. 
Ex : 
  • Le nez de Cléopâtre, s’il eût été plus court, la face de la terre en eût été changée. (Pascal) 
  • Mais moi, la barre du bourreau s’était, au premier coup, brisée comme un verre. (A. Bertrand) 
Ellipse:
 Absence d’un ou de plusieurs mots. 
Ex : 
  • L’Oréal, parce que je le vaux bien. 
  • La Tunisie, mon papa et plouf ! 
Zeugma :
Rapprochement d’un mot concret et d’un mot abstrait dans un même énoncé. 
Ex : 
  • Il prit du ventre et de l’importance

Les figures qui jouent sur les sons : 

Assonance :
Répétition d’un même son de voyelle dans une même phrase ou dans un ensemble de vers. 
Ex: 
Les sanglots longs 
Des violons 
De l'automne 
Blessent mon coeur 
D'une langueur 
Monotone (Verlaine ) 
Allitération :
Répétition du même son de consonne, écho vocalique de consonnes. 
Ex : 
Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? (Racine) 
Un chasseur sachant chasser doit savoir chasser sans son chien.
 Paronomase
Rapprochement de deux homonymes (qui se prononcent pareil) ou de deux paronymes (qui se prononcent presque pareil) 
Ex. : 
Il n’y a que Maille qui m’aille ! 
Qui se ressemble s’assemble. 
Mangeons bien, mangeons bio !



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